La plage de Punta Preciosa est une zone de nidification pour les tortues. Ces dernières sont en voie d’extinction et les nids ont de nombreux prédateurs (les chiens, les animaux sauvages et l’homme qui consomme les œufs…).

Avec les riverains de la plage, les institutions gouvernementales et des scientifiques, un goupe de jeunes volontaies, au sein d’une fondation de sauvegarde, a mis en place une structure de protection des nids de tortues. Ils patrouillent, repèrent, géo-localisent, répertorient, cachent ou déplacent si nécessaire, surveillent… et protègent les petites tortues lorsqu’elles rejoignent l’océan.

Grace à Miguel, Emilio et Maximiliano nous avons eu la chance d’observer la ponte et la libération des bébés sur la plage.

20h, il fait nuit noire sur la plage, seule la lune nous éclaire un peu, la marée est haute, les tortues auront moins de chemin à faire pour aller pondre à l’abri des vagues.

Manuel m’emmène rejoindre la patrouille, nous utilisons une lumière frontale rouge afin de ne pas désorienter les tortues qui sortent de l’océan.

Au bout de quelques minutes, nous repérons une trace sur la plage, en la suivant silencieusement une magnifique tortue olivatre est en train de préparer son nid. Après des efforts énormes, la tortue est en transe, elle commence à déposer ses œufs.

Les œufs sont soigneusement récupérés sans que la mère s’en rende compte, afin de ne pas gêner le cycle de reproduction. La tortue refermera son nid et retournera à l’océan. Les œufs sont comptés, 125 et mis à l’abri dans un nid identique sur sa forme et sa profondeur, mais à l’abri des prédateurs.

Les œufs sont conservés dans un ”vivero”. Chaque nid est identifié, numéroté et protégé. Selon les espèces les tortues sortiront du nid entre 45 et 60 jours après la ponte. Ici dans le seau, 200 bébés tortues Carey, espèce en danger immédiat.

Les bébés tortues sont mesurés, pesés, comptés, puis lâchés face à l’océan à 20m minimum de l’eau. Ils trouvent seuls le chemin à l’océan. Encore inexpliqué par les scientifiques, les tortues reviendront dans 10 ou 20 ans sur la plage où elles sont nées.