Titicaca, l’ile d’Amantani 

L'île d’Amantaní de forme circulaire, a une superficie de 9,28 km2, et une population de 3 663 habitants répartis en 800 familles. Elle est parfois appelée « île du Kantuta », parce qu'on y trouve en abondance la centrale buxifolia, que la Bolivie et le Pérou ont choisi comme plante emblème. L'ile dispose de deux pics, le Pachatata (la "terre de père") et le Pachamamq (la "terre mère"), avec des ruines Inca et Tiwanaku sur leur sommet. Les collines sont en terrasses principalement travaillées à la main et plantées de blé, de quinoa, de pommes de terre et d'autres légumes.

De Puno, il faut se rendre au paradero de Capachica, des collectivo vous attendent, une fois plein et pour 6 soles, 1 euro 50, ils vous emmènent à Capachica en 1h20. À Capachica des mototaxis vous emmènent ou plutôt vous secouent pour 5 soles et 5mn de trajet.

Le bateau collectivo nous emmène du port de Chiffon à Amantani en 1h et pour 10 soles par personne, 2euros50.

Ivan nous attend à l’arrivée, il habite à côté de la place principale, il n’est pas très bavard. Il  nous fait visiter son petit village, il y a une école et un centre de soins mais aucun spécialiste ni dentiste. Il vite en autonomie et vont une fois par mois sur le continent pour acheter ce qu’il leur manque, fruits, riz, huile, hygiène. Il cultive un petit lopin de terre aride pour leur consommation personnelle, ils ont quelques poules et moutons. La famille d’Ivan est sur l’île depuis 4 générations, il vit avec sa femme, sa belle mère et deux enfants de 18 et 7 ans. Les repas sont simples mais copieux, soupe de légumes puis fromage frit riz tomates patates. La chambre est simple, pas de douche et de chauffage. Il fait assez froid la nuit, entre 6 et 8 degrés,  mais il y a assez de couvertures pour le lit. La grève a fait fuir tous les touristes, ils n’ont plus de revenus, nous seront les deux seuls touristes pendant ces 2 jours. La chambre avec petit déjeuner, déjeuner et dîner, 140 soles, 35 euros.

Après le repas nous partons grimper les deux montagnes Pachatata et Pachamama à 4000m, nous demarron de la place du village à 3800m, la pente est rude et nous devons marcher très lentement, le moindre effort nous coûte.

Pachamama

Pachatata

Marie-France étant fiévreuse, un petit coup de froid, nous rendrons sur Puno pour se reposer. Nous apprenons sur les médias que la trêve de la grève pour les fêtes est rompue par les villages Aymaras du sud de Puno, les routes vers la Bolivie sont bloquées sur une durée illimitée. Nous allons au terminal de bus, les bus sont bien supprimés, le billet est remboursé, on nous conseille de se rendre au port pour prendre un bateau pour Kasani à la frontière bolivienne. Nous faisons marcher la concurrence et nous obtenons un billet le 29 décembre pour 160 soles, 40 euros pour deux, 5 heures de traversée.

Les îles flottantes d’Uros

Installés à six kilomètres de la ville de Puno, les Uros vivent sur un archipel d'îles flottantes qui se situe entre 60 et 120 îles (ce nombre varie constamment). Ils ont créé les îles à partir de totora, une espèce locale de roseau. Toutes les habitations, mobiliers et embarcations étaient fabriquées à partir de ce matériau. Aujourd'hui, leurs descendants devenus Aymaras utilisent et entretiennent les anciennes îles Uros à des fins touristiques.

Richard notre guide Aymara nous emmène dans sa famille sur les iles flottantes d’Uros, 50 soles, 12 euros pour la matinée. Il passe nous prendre à 8h à notre hôtel, en taxi nous partons pour le port Aymara à 15mn de Puno. En tant que peuple indigène, ils n’ont pas le droit au port principal de Puno oû ils pourraient avoir plus de touristes.Ils recherchent leurs clients dans la rue. Le tourisme est malheureusement leur seul revenu. Au port nous prenons une petite embarcation.

Nous sommes accueilli par sa maman. Richard nous explique la fabrication de son île, il y à 8 mètres de fond. A 15km de là ils vont découper des blocs de terre dans le lac, les rapporter à l’endroit oû ils veulent construirent leur île. Les blocs sont ficelés entre eux et plonges dans l’eau, ils flottent. Ils les recouvrent de totoras, sorte de roseau qui poussent dans le lac. La totora est utilisée pour la construction de l’île, les maisons, le bois pour la cuisine. Une fois l’île construite, 1 mette de terre flottante et 1 mètre de totora, ils construisent les maisons, la cuisine est posée sur une pierre pour éviter l’incendie. La totora pourrie rapidement, tous les 15 jours, ils doivent recouvrir l’île d’une couche de totora fraîchement coupée, toutes les semaines en cas de fortes pluies. Entre les îles, il n’y a pas d’argent mais du troc, essentiellement de nourriture,  poisson du lac contre patates ou blé. Depuis peu ils ont des panneaux solaires pour la lumière, pas de réfrigérateur ni de cuisinière, pas de chauffage. L’eau potable est apportée par bateau. Pas de téléphone mais des miradors pour appeler les voisins. La viande, poissons, canard, poule d’eau est séchée.

L’homme  va à la pêche et coupe la totora nécessaire à l’ile, la femme s’occupe des enfants, de la cuisine et fabrique les vêtements pour la famille ainsi que des objets pour les touristes, coussins, panchos, tapisserie....

Nous marchandons un coussin pour 50 soles, 12 euros, proposé à 70 soles.

L’église catholique et l’école primaire. La messe est obligatoire tous les dimanches. Les enfants ne vont qu’à l’école primaire, il n’y a pas de maternelle. Le collège est à Puno, ils prennent le bateau à 6h30 et reviennent à 15h.

L’ile de la famille, il vit avec sa mère, son père,  sa femme et son fils de 2 ans. Ses frères et la famille de sa femme vivent sur d’autres îles. Sur l’île il y à 4 familles sans lien de parenté, au total 23 personnes.

Le mirador. La mascotte de l’ile, un ibis apprivoisé. La totora utilisée quand elle mesure 3 ou 4 mètres.

La cuisine, deux cocotes sur un feu. La viande séchée, poules d’eau et truites. Le sac de troc, blé, patates, quinoa, ocas...

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